La production artistique hongroise à la recherche de nouveaux marchés

Le marché allemand est friand de musique hongroise, mais il est laborieux pour les artistes hongrois de vendre leurs œuvres outre-mer. La barrière de langue est souvent considérée comme le principal écueil, mais Gyorgy Szabo défend l’idée qu’il s’agisse plutôt d’une question économique.

Les marchés d’outre-mer n’ont pas de problème avec les produits artistiques hongrois, et surtout pas la musique classique. C’est plutôt qu’il n’existe pas de rampe d’accès à ces marchés pour les artistes hongrois. Szabo, ancien directeur de la Maison Trafo des Arts Contemporains en Hongrie, déplore le manque d’évènements internationaux organisés par son pays, qui permettraient aux artistes de nouer des contacts avec des hommes d’affaires étrangers capables d’exporter leurs œuvres.

Néanmoins, des évènements de ce type ont lieu hors du sol hongrois, comme par exemple le dernier Festival du Film Hongrois organisé à Los Angeles. A l’affiche, le film prometteur Just The Wind est considéré comme un concurrent sérieux pour la récompense du meilleur film en langue étrangère lors des prochains Oscars.

Mais le genre-même des productions artistiques hongroises a commencé à se modifier. Par exemple, l’e-book K-9 Commando, paru récemment et relatant des histoires vraies sur la police et les brigades cynophiles du monde entier, fait un tabac en Hongrie. La popularité de ce livre est telle qu’il a été traduit en Allemand et en d’autres langues pour devenir exportable à l’étranger. Le processus de traduction facilite l’absorption des œuvres d’auteurs hongrois par les marchés étrangers, mais il n’est applicable qu’à certaines formes d’art. En effet, d’autres types artistiques, comme la musique, perdent une bonne partie de leur impact artistique d’origine à la traduction.

Par ailleurs, le gouvernement hongrois cherche actuellement le moyen d’aider au mieux les locuteurs d’hongrois vivant à l’étranger à exprimer librement la culture hongroise, et à parler leur langue natale, ce qui leur pose souvent de grandes difficultés. Les discussions se sont surtout portées sur l’Ukraine, la Serbie et la Roumanie, et plusieurs programmes de langues et adaptations de textes de loi sont envisagées dans ces pays.

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