L’alsacien, une langue passionnante

Qu’ont en commun le philosophe et Prix Nobel de la Paix Albert Schweitzer, le lauréat du Prix Nobel de Chimie Jean-Marie Lehn, le pilote de rallye Sébastien Loeb et le chef pâtissier Pierre Hermé ? Ils sont tous originaires d’Alsace.

L’Alsace est une région de l’Est de la France, et a au cours de l’histoire été successivement sous domination française et allemande. Elle est adjacente à l’Allemagne et à la Suisse. Il s’agit de la quatrième région la plus riche de France, la troisième en termes de densité de population et celle dotée du taux de chômage le plus faible. Les personnes vivant en Alsace parlent alsacien, un dialecte proche du bas-allemanique et voisin d’autres dialectes alémaniques tels que le suisse allemand, le markgräflerisch, le souabe et le dialecte de la région de Kaiserstühl. La plupart des gens qui parlent alsacien savent parler et écrire l’allemand et le français. Cette langue est plutôt employée en famille ou entre amis qu’au travail, à l’école ou avec les étrangers. Il existe plusieurs aires linguistiques en Alsace, chacune employant un dialecte différent.

L’usage de l’Alsacien a considérablement diminué au fil du temps, surtout en raison de la promotion du Français dans les écoles et les médias, à travers les programmes télévisés et les journaux. Environ 700 000 personnes parlent cette langue, la majorité d’entre eux étant des personnes âgées. Des efforts de réintroduction de la langue sont en cours, comme l’enseignement de l’Alsacien dans les écoles, et la formation d’organisations se chargeant de créer des dictionnaires et des quizz en ligne.

L’architecture alsacienne, son infrastructure et son économie reflètent surtout ses influences germaniques, ce qui s’explique par l’alternance de domination franco-allemande. A une époque, cette région faisait partie du Saint Empire Romain germanique, et certaines personnes en ont conservés le dialecte haut-alémanique. A un autre moment de l’histoire, la vie publique (noms de rues, administration, système éducatif) était aussi interdite aux Alsaciens qu’aux Allemands. L’Alsace a depuis été réintégrée à la République, mais très peu de gens parlent encore l’alsacien comme langue maternelle, et ce sont principalement des adultes. Moins d’un enfant né en Alsace sur quatre sait parler alsacien. Toutefois, bien que le français soit la langue officielle en France, le gouvernement reconnait les dialectes régionaux tels que l’alsacien, qui reste la deuxième langue autochtone parlée en France.

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