L’anglais américain : une langue en ruine ?

Quel a été l’effet des films et des livres de Harry Potter sur l’anglais américain ? Certains linguistes pensent qu’ils ont instillé des mots d’anglais britannique dans l’anglais américain. Des efforts d’adaptation ont pourtant été réalisés, en modifiant notamment des mots et des expressions dans les films pour les rendre plus appropriés au marché américain, mais quelques mots britanniques tels que “ginger” ou “snop” en ont réchappé. Kory Stamper, rédacteur en chef adjoint du Merriam-Webster, soupçonne que de plus en plus de mots britanniques sont introduits dans l’anglais américain. Cette tendance, qui s’installe lentement mais sûrement, a les médias pour principaux alliés, à travers les publicités, les émissions britanniques et la popularité croissante des sources d’information britanniques, auxquelles Internet donne facilement accès.

L’anglais américain est le résultat de la combinaison de différents dialectes employés en Amérique. Environ deux tiers des anglophones natifs vivent aux Etats-Unis. Bien qu’il jamais été explicitement déclaré tel par le gouvernement, l’anglais est considéré de facto comme la langue officielle américaine, en raison de son usage très répandu. L’anglais s’écrit en utilisant l’écriture latine et un alphabet à 26 lettres. L’irrégularité des liens entre les sons et les lettres en font une des langues les plus difficiles à maitriser. Par exemple, la séquence de lettres “ough” peut être prononcée de 10 manières différentes. Les étudiants mettent plus de temps à parler couramment l’anglais que d’autres langues telles que l’espagnol, le grec ou le français. Des accents peuvent être utilisés lors de l’utilisation de mots empruntés à des langues étrangères, comme “café”.

L’anglais américain est loin d’être identique à l’anglais britannique, notamment en termes d’orthographe. Par exemple, la lettre “u” est abandonnée dans de nombreux mots tels que “colour/color” (couleur), ou “neighbour/neighbor” (voisin). Il existe également des différences de vocabulaire. Par exemple, le mot “reckon” signifiant “penser à” dans la bouche d’un Britannique, a complètement disparu du vocabulaire américain. La prononciation des mots, la grammaire et l’argot achèvent de créer de véritables différences, qui sont de temps en temps à l’origine d’incompréhensions entre des interlocuteurs parlant d’un côté l’anglais américain et de l’autre l’anglais britannique.

Leave a Reply

Your email address will not be published.