L’Australie ralentit son programme d’enseignement de l’Indonésien

Ces dernières années, l’indonésien a été considéré par le gouvernement australien comme la langue dont l’apprentissage était la plus “stratégique” pour ses citoyens. L’Indonésie, en plus d’être le 4ème pays le plus peuplé du monde, est un important partenaire commercial pour l’Australie. Cependant, les universités et les gouvernements locaux australiens annoncent à présent des ralentissements dans ces programmes d’enseignement.

Officiellement, l’Université de Nouvelle-Galles du Sud a annoncé que la demande d’apprentissage de l’indonésien n’était pas suffisante pour justifier la continuation du programme d’enseignement. Dans le monde moderne, la loi de l’offre et de la demande s’applique aussi bien aux universités qu’aux entreprises privées, mais il est difficile de prévoir les répercussions de cette décision sur les relations futures entre l’Indonésie et l’Australie. Certains ont reproché à cette idée de manquer de vision à long terme, car elle pourrait à l’avenir limiter les opportunités de coopération et de partenariat commercial entre les deux pays.

Si on en croit le doyen de l’Université, la faible demande des cours d’Indonésien est en partie causée par les effectifs record des autres cours de langues asiatiques, comme le japonais et le chinois. Ces marchés semblent plus attractifs à de nombreux étudiants en langues australiens.

Toutefois, cette décision de l’université a suscité une réaction très forte de la part du gouvernement fédéral australien. La députée Julie Bishop a annoncé publiquement que cette résolution pourrait nuire à la diplomatie et aux perspectives futures entre l’Australie et l’Indonésie. D’après Mme Bishop, l’université n’a pas démontré aux étudiants les bénéfices qu’ils pourraient retirer de la maîtrise de la langue indonésienne.

Etant donné que le gouvernement fédéral a reconnu l’indonésien comme une langue d’intérêt stratégique au plan national, les universités auraient normalement dû demander une autorisation officielle avant de fermer un tel programme d’enseignement. A cela, les universités ont répondu que le programme n’avait pas été fermé, mais que les ressources d’enseignement avaient simplement été réarrangées, ce qui avait entrainé des modifications des méthodes et des lieux d’enseignement. En fin de compte, le problème semble être un manque d’entrain des australiens envers l’apprentissage de l’indonésien. Une solution à cette difficulté pourrait être une campagne d’information démontrant les avantages de l’apprentissage de l’indonésien par rapport à d’autres langues plus utiles en Asie ou dans le Pacifique Sud.

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