Le grec est une langue gorgée d’histoire, qui a connu plusieurs bouleversements au cours des derniers millénaires. Il s’agit de la langue dans laquelle les principes majeurs du rationalisme et de la philosophie occidentale furent initialement exprimés. Par ailleurs, toutes les œuvres du berceau de la civilisation, et notamment la Bible, ont eu leur traduction grecque. Toutefois, des critiques ont été émises récemment envers la Septante (une des plus anciennes traductions grecques des textes bibliques) comme étant le reflet de dogmes plus récents de l’Eglise, plutôt que de ceux du premier peuple juif. Il existe en particulier une controverse quant à différentes traductions possibles de mots grecs, et aux potentielles erreurs d’interprétation qu’elles ont pu engendrer.
Une autre controverse concernant cette fois le grec moderne est en cours en Australie, après que le gouvernement de l’état de Victoria ait annoncé une réduction du nombre d’interprètes grecs qu’il emploie. Cette décision inquiète les membres de la communauté grecque, très représentée en Australie. En effet, les Grecs hospitalisés devront désormais compter sur leur famille ou leurs amis pour communiquer avec le personnel de l’hôpital, alors qu’auparavant, des interprètes rémunérés par l’Etat auraient été à leur disposition.
Sur le sol grec, des voix se lèvent contre la décision du gouvernement de réduire le budget des programmes d’enseignement linguistique à destination des expatriés grecs. Il s’agit du résultat de la politique d’austérité menée par le pays en réponse aux pressions de plus en plus fortes de la part de l’Union Européenne pour réduire la dette monumentale accumulée par le pays. De nombreux Grecs craignent que leurs jeunes expatriés ne perdent le contact avec leur langue natale et de ce fait, n’aient plus aucune raison d’y revenir un jour. Toutefois, ces récriminations ne sont pas entendues tant la nécessité de réduire au maximum la dette grecque est impérieuse.