Le latin, langue morte, vivante ou moribonde ?

Une nouvelle réforme du baccalauréat qui entrera en vigueur à la rentrée 2019 suscite beaucoup d’inquiétudes sur l’avenir de l’enseignement du latin et du grec. En effet ces deux matières, qui rapportaient des points au bac, seront désormais intégrées dans le contrôle continu, qui comprend une dizaine d’autres matières et ne représente que 10% de la note finale. Autant dire qu’il n’y aura plus beaucoup d’intérêt à choisir ces options.

Laurent Pernot, directeur de l’Institut de Grec de l’Université de Strasbourg, déplore l’utilitarisme dont font preuve les parents, en privilégiant des matières qu’ils pensent plus utiles à l’avenir de leurs enfants, alors que les matières classiques sont un bagage tout autant important. Le latin et le grec font en effet partie de notre patrimoine, et nous en gardons plus que des traces étymologiques, mais des notions fondamentales, comme la démocratie. Des notions qui, selon M. Pernot, “ne pourront continuer à vivre si nous ne nous référons pas à leurs origines”.

Le latin n’a jamais été une langue morte, et certains s’emploient même à en faire une langue vivante, en le faisant évoluer. Ainsi le Lexicon recentis Latinitatis, publié par le Vatican, est un dictionnaire de néologismes. On y apprend que baby-sitter se dit “infantária”, basket-ball se dit “follis canistrique ludus” (si vous savez ce que cela veut dire mot à mot, vos commentaires sont les bienvenus), et VTT “bírota montana” (mountain bike). Je vous laisse, je vais à mon cours d’oppugnátio inermis Iapónica !

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