Le wolof : unicité et beauté

La famille nigéro-congolaise regroupe plusieurs langues partageant des origines communes. Le wolof fait partie de la branche sénégambienne. On estime à sept millions le nombre de locuteurs du wolof en Mauritanie, Gambie, France, Guinée, Guinée-Bissau, au Mali et au Sénégal. Au Sénégal, il est considéré comme une langue nationale, au même titre que cinq autres langues.

La première trace écrite dans ce dialecte est le wolofal, rédigé en alphabet arabe. Il est toujours employé par les sénégalais âgés. Toutefois, en 1974, l’orthographe wolof a été recréée en alphabet latin, et il s’agit désormais de l’écriture officielle. Assane Faye, un artiste sénégalais, a élaboré en 1961 un alphabet alternatif, appelé alphabet Garay, qui est utilisé à certaines occasions à la place de l’alphabet latin. L’écriture doit se faire de gauche à droite, en héritage du temps où l’alphabet arabe était en usage.

Même les locuteurs natifs du wolof admettent que c’est une langue difficile à enseigner. On compare souvent la difficulté d’apprentissage à celle du swahili, car tous deux sont des langues très complexes et aux règles mal définies. De plus, le wolof est surtout une langue parlée qu’écrite, et l’orthographe des mots est souvent variable. Même avec beaucoup d’enthousiasme, il est donc difficile d’acquérir une bonne maitrise de la langue. Cependant, avec de l’aide, il est tout à fait possible d’apprendre à communiquer efficacement avec les autochtones.

Pour saluer quelqu’un en wolof, on dit « asalam malecum ». Les sénégalais apprécient un thé appelé « attaya ». Pendant votre visite du pays, il vous faudra goûter au plat national constitué de riz et de poisson, et le commander en wolof : « ceebu jen ». On appelle « gaal » un bateau de pêche, et les caucasiens sont nommés « toubab ». La lettre « c » est prononcée « ch », à la française, tandis que les « r » sont roulés. Les étrangers trouvent le son « ng » délicat à prononcer. Il faut en fait articuler le son « g » et ajouter un son « n » au mot précédent. Par exemple : « fan nga joge ? » se prononce « fann ga joge ? », ce qui signifie « d’où viens-tu ? ».

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