Interview avec Sylvain Machefert (Iubito)

Sylvain Machefert, alias Iubito, est l’un des membres les plus actifs et les plus fidèles du forum Freelang-Lokanova, avec à ce jour près de 12500 posts à son actif, en presque 10 ans. Baroudeur, musicien et festoyeur devant l’éternel, Sylvain est un amoureux de la culture des Balkans, à laquelle il a consacré un site Internet. C’est également un mordu de vélo, et vous le croiserez peut-être sur les routes au guidon d’un engin très particulier !

Propos recueillis par Beaumont
Interview publiée le 15 novembre 2012

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Sylvain, tu as de multiples passions dans la vie : les voyages, la musique, l’informatique, mais aussi le vélo solaire, les reconstitutions médiévales… quel est dans tout cela le fil conducteur ?

Le dépaysement, l’envie de découvrir, les rencontres et préserver au mieux notre petite planète.

La musique est un moyen de s’évader, de voyager par procuration dans des sonorités lointaines, découvrir de nouveaux artistes ou retrouver des trésors enfouis. Et la musique est un formidable moyen de partage avec d’autres musiciens, et aussi partager avec l’auditoire ! Les voyages et le vélo électro-solaire, dépaysement, rencontres et en polluant le moins possible. Quant à la reconstitution historique, je fais partie d’une troupe fort sympathique, dans une recherche d’authenticité, et à cette époque, point de produits chimiques pour teindre les vêtements ou conserver les aliments ! Je peux vous garantir que la nourriture est très très saine 😉

L’informatique, c’est mon métier, et j’aime ça. Et sans elle je n’aurai pas élargi mon univers musical aussi vite et aléatoirement… et bien d’autres choses, comme par exemple rencontrer des membres de Lokanova/Freelang !

Tu es le créateur du site tousauxbalkans.net. Quel est le principe de ce site, que peut-on y trouver ?

Depuis 2003, je me perfectionne au chant et aux instruments pendant des stages où viennent aussi des danseurs. J’ai souvent enregistré les cours, les bals… et je partageais mes enregistrements quelque part sur un FTP, puis un autre… toujours de manière désorganisée. De plus j’apprenais pleins de chants, j’entendais des noms de danses qui m’étaient inconnus… ça ne pouvait pas durer longtemps, il me fallait organiser tout ce que j’apprenais. M’est donc venue l’idée d’un site collaboratif (même si les contributeurs sont rares), et où chaque thème musical/chanson est classé selon de nombreux critères : pays/région/ville de provenance, rythme, type de danse, artistes qui l’interprètent et avec quel(s) instrument(s). Puis pour chaque page, ajouter tout média trouvable sur internet ou réalisé moi-même : vidéo youtube, enregistrement, partition. Pour les chansons : les paroles, la traduction… Le site fonctionne depuis 6 ans et sa structure est solide pour tenir dans le temps. Mais étant le contributeur principal, il y a de nombreuses fonctionnalités et astuces pas forcément compréhensibles par un nouveau contributeur. Pas grave.

D’où te vient cette passion pour la culture de ces pays ?

Gamin, j’ai toujours aimé écouter les 2-3 cassettes de musique du monde que mes parents possédaient : Los Calchakis (musique des Andes), danses d’Israël… En 1998, je venais d’intégrer un groupe du lycée qui avait pour objectif de faire un voyage humanitaire en Roumanie. Je possédais un billet gratuit pour un concert de mon choix. Mozart… Bach… Trucmuch… Taraf de Haïdouks tsiganes de Roumanie… ah tiens, j’y vais l’année prochaine, je vais voir à quoi ressemble leur musique !

A partir de ce jour, j’ai progressivement acheté tous les albums qu’Harmonia Mundi propose, en “musique de l’Est”, notamment les excellentes compilations de World Network. Puis un jour, dans un bal folk où je m’éclatais comme un fou, je tombe sur un prospectus pour un stage de musique contenant un atelier “Balkans”, première fois que j’en jouais.

Ton site existe-t-il en plusieurs langues ?

Oui et non : il est en français, un membre inscrit peut changer la langue de l’interface mais certains libellés resteront en français très probablement. Mais les textes des pages sont en roumain, grec, macédonien, bulgare, turc, russe, arabe, hongrois, ukrainien, albanais… avec de temps en temps la traduction française ou anglaise. J’ai des visiteurs de la planète presque entière.

J’ai un jour trouvé une chanson macédonienne magnifique, sur un site japonais. Je ne comprend rien au japonais, mais aucun problème pour les paroles de la chanson.

Quelles sont les langues que tu parles, que tu apprends ou auxquelles tu t’intéresses ?

Je parle anglais, indispensable dans mon boulot, mais en fait je le lis et l’écris mieux que je le parle. Pour me faire comprendre, je rrrroule les rrrr comme les bulgares, et ça marche !

J’ai appris l’espagnol et à l’oral, je comprends presque mieux l’espagnol que l’anglais.

Faisant des voyages humanitaires en Roumanie, au contact des enfants de quelques villages, j’ai décidé d’apprendre le roumain. La méthode Assimil et une bonne loupe, et voilà mon tuage de temps dans les 5 heures de train hebdomadaires entre mes études et chez papa-maman : efficace ! Maintenant je dors dans les trains et ne trouve pas suffisamment de temps chez moi pour apprendre.

L’Assimil bulgare s’est arrêté assez vite, quand je fus à l’aise avec l’alphabet cyrillique. Idem pour le grec mais j’ai trouvé des cours relativement cool, j’avais envie d’avancer, puis le prof est parti vivre dans les îles… des Antilles ! Les cours viennent de reprendre

En fait je m’intéresse essentiellement à la prononciation (ça peut servir pour les chansons!), au déchiffrage des alphabets. Par ce biais-là j’ai abordé quelques langues, comme l’arménien, le kazakh, le mongol, l’espéranto, le hongrois, le slavon… J’en ai fait un “Translitterator” qui s’avère parfois du casse-tête sur certaines langues, mais qui fut amusant à programmer. J’ai aussi fait des fichiers de prononciation pour le “Virtual Singer” de mon logiciel de musique préféré : Harmony Assistant.

Tu prépares pour 2013 une aventure qui s’annonce passionnante. Peux-tu nous faire un petit topo sur ce projet : organisation, origine, financement… ?

L’origine… j’étais musicalement déjà par là-bas, je venais de faire quelques découvertes sur YouTube, et donc apprentissage puis triturage d’alphabet comme je viens d’expliquer… et v’là-t’y pas que Florian Bailly lance le projet “The Sun Trip”, voyage en vélo électrique solaire de France au Kazakhstan, comme il l’a fait en solo de France jusqu’au Japon en 2010. Énorme coïncidence ! Je roule déjà en vélo solaire et j’étais musicalement dans l’Altaï… je m’inscris direct !

Nous serons entre 30 et 40 aventuriers, le concept est simple : un point de départ (Chambéry), une étape (Sotchi, Russie) et une arrivée (Astana), un libre choix d’itinéraire, d’avancer en petit groupe, en duo, ou tout seul.

Côté financement, j’ai déjà le vélo, la remorque, les moteurs et un panneau solaire adapté à ce genre de raid. Une bonne révision du vélo, du fignolage de la remorque, l’achat de nouvelles batteries, et du matériel spécifique pour l’expédition (un GPS mondial, matériel imposé par l’organisateur…) + les formalités + le retour + les frais quotidien, j’ai un budget de 7750 euros et négocie des partenariats pour une bonne moitié.

Quelles sont les caractéristiques de ton engin, comment ça marche, qu’en est-il de l’autonomie ? Combien de kilomètres prévois-tu par jour ?

Il s’agit d’un tricycle couché (appelé trike), deux roues devant et une roue derrière. La roue arrière est motorisée. Une batterie d’1kWh permet une autonomie de 150km sur terrain tout plat, 90 à 120km sur un terrain légèrement vallonné, et moins en montagne… à 20km/h de moyenne.

Le panneau solaire posé sur le tricycle comme un toit, apporte un demi-plein par jour, et abrite le pilote des rayons du soleil 😉

La remorque est également motorisée pour annuler son poids dans les côtes. Les 2 moteurs récupèrent de l’énergie au freinage et apportent une sécurité en descente (vitesse maxi = 45km/h). La remorque est surmontée d’un panneau et est donc globalement à énergie positive pour le tricycle. Un troisième panneau sera dans la remorque et viendra booster la charge pendant les arrêts.

Pour le Sun Trip, je prévois 90 jours, 7500 km, ce qui fait une moyenne de 100 km par jour, avec un jour de repos par semaine. Le défi étant de ne jamais recharger sur le secteur, et donc ne jamais vider les batteries dans la journée, toujours avoir de quoi repartir le lendemain matin. D’où le rythme “pépère” qui me permettra de visiter, de rencontrer les autochtones, de jouer de la musique, etc.

La position de conduite est-elle confortable ?

Très, tu veux essayer ? Tiens, assieds-toi… un vrai canapé j’te dis !

Effectivement ! 🙂 Quels seront les principaux obstacles : le défi physique, les formalités aux frontières, l’hébergement…? Quelle préparation sera nécessaire ?

Le défi physique est certes réel, mais il est d’abord dans la tête. Savoir passer les coups durs, les galères, la solitude, la météo pourrie, les mauvaises rencontres avec des vipères, des chiens ou des gens, et continuer.

Côté physique, je comptais faire plus de bornes cette année, mais la météo ne m’a franchement pas aidé ! Pour l’hébergement : chez l’habitant, en CouchSurfing, squat d’un coin d’herbe, les caravane sérail anciens ou des temps modernes (parkings à camions), camping sauvage, nous devons être autonomes avec une tente, un réchaud, et une grande réserve de flotte dans les traversées des steppes désertiques.

Penchons-nous sur ton itinéraire : quels vont être les pays traversés ?

De Chambéry à Sotchi, il y a 2 possibilités, par le nord de la mer Noire (Roumanie, Ukraine), ou par le sud, avec traversée en bateau depuis la Turquie ou la Géorgie (la frontière Géorgie-Russie, en Abkhazie est fermée). J’aurai pu prendre l’itinéraire nord, profitant de mes compétences en roumain, mais je suis pas spécialement attiré par l’Ukraine, et puis j’aimerai revoir la Bulgarie, et connaître la Turquie ! Donc le choix a été vite fait : le sud.

Ainsi donc je traverse l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Serbie, la Bulgarie, la Turquie par la côte, peut-être un petit bout de Géorgie, la Russie, probable remontée de la Volga, puis plein est le Kazakhstan. S’il n’y avait pas eu cette étape à Sotchi, j’aurai tracé par le centre de la Turquie (la Cappadoce), la Géorgie, un crochet dans le nord de l’Arménie que j’aime beaucoup, puis retour au nord vers Tbilissi, tentative de passage de l’unique frontière ouverte, puis les coins un peu “chauds” comme la Tchétchénie…

Est-ce que tu as déjà voyagé dans ces pays ? Quels pays vas-tu découvrir ?

La Bulgarie en 2010, Sofia n’est pas extraordinaire mais j’y ai des amis musiciens et chanteurs très réputés, j’aimerais leur rendre visite. Tout le reste, je vais découvrir ! Et même la Bulgarie car je ne vais pas passer aux mêmes endroits qu’en 2010 excepté Sofia.

Cette histoire de vélo solaire, peux-tu nous dire comment cela a-t-il commencé ?

J’ai fait de la compétition en tandem dans les années 90. J’ai arrêté à cause de l’ambiance et de mes genoux que je flinguais. Puis j’ai étudié, puis j’ai trouvé un boulot, puis j’ai trouvé des amis… et les bringues et festivals qui vont avec…:) J’avais besoin d’une autonomie pour ne pas toujours dépendre de la bagnole d’un copain, et en fouillant sur internet, j’ai trouvé le tricycle couché, la motorisation. J’ai tout acheté d’un coup avec le projet de solariser la remorque plus tard, parce qu’un mec l’avait fait et l’avait montré sur un forum. Un peu d’habituation à l’engin, un premier petit voyage en 2008, et la solarisation est arrivée en 2009, nous étions un petit groupe, via le forum du vélorizontal, à se perfectionner sur la motorisation, l’électronique nécessaire à tout ça.

Je suppose que ton vélo ne laisse personne indifférent. Quelle est en général la réaction des gens que tu croises, en France ou à l’étranger ?

Les automobilistes : “On ne vous voit pas !”… mais ça ils sont capables de le dire à tout objet inhabituel sur LEUR route, même un gros bus jaune ! Alors un vélo qui fait 80cm de large au sol, et 2m de long, ça se voit moins qu’un chat ou un ballon qui traverse la route. Bon, il ne m’identifient pas, et doublent très large, c’est donc très sécurisant au final. Mention spéciale aux routiers très nombreux croisés en Champagne : sympa et très prudents.

Les mémés devant le bureau de poste : “Ah, c’est original ça ! Ça doit être confortable.”

Les gamins : ” Maman, regarde le monsieur il pédale couché !” Trop forts ces gamins, ils pigent tout !

La personne pleine de pitié mais qui n’a pas les yeux en face des trous : “Mon pov’ monsieur, c’est pas facile d’être handicapé…” C’est vrai qu’il faut avoir une case en moins pour rouler sur un engin pareil, à part ça les jambes vont bien !

L’automobiliste à l’arrêt : “Vous êtes dangereux.” – Mouais c’est vrai, j’écrase régulièrement un 4×4.

Le djeuns sur sa mob, qui fait ronfler le moteur au feu rouge : “…” j’ai pas le temps d’entendre sa réaction, dès que ça passe au vert, je l’enrhume (un moteur électrique part beaucoup plus fort qu’un moteur thermique).

Pour ceux qui veulent te suivre (virtuellement) au cours de ton périple, est-ce que tu prévois de tenir un carnet de voyage, et où pourra-ton le voir ?

Sur le même principe que le Vendée Globe, il y aura une carte avec le tracé de tous les aventuriers, actualisée le plus fréquemment possible grâce à un traceur GPS.

Je tiendrai un journal de voyage, a priori sur facebook.com/SylvainMachefertAventurier (page publique). Tous les blogs d’aventuriers seront référencés sur le site officiel thesuntrip.com.

Je ne suis pas particulièrement un grand écrivain, mais j’essayerai de partager mes impressions, photos, vidéos.

Je voudrais te lire quelques lignes de Nicolas Bouvier, écrivain voyageur, qui décrit le soir de son arrivée dans l’oasis de Turfân (dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, en Chine) :

Après un repas exquis à base de pilaf, de mouton et de piment, nous avons été conviés dans une petite tonnelle à un spectacle de chants et de danses oïgours, qui avait un côté un peu patronage dans la manière dont les costumes avaient été bricolés. Mais sitôt que la musique a commencé, j’ai été transporté. (…) Ce qui m’a énormément remué, c’étaient ces voix superbes, cette musique rêche, bourrée de sang, forte, avec des rythmes impairs saisissants qui perturbent presque votre rythme cardiaque, des instruments tantôt nasillards tantôt d’une velouté inouïe, un usage des percussions fantastique et, par moments, des accents absolument tziganes. (…) Le lendemain, c’était émouvant de retrouver sans fard et sans costume la chanteuse sous les traits d’une petite bonne qui transportait un seau, une serpillière et quelques pelures de melon ramassées devant les portes des clients, le clarinettiste, virtuose étourdissant, en bonhomme qui taillait un peu les arbres du jardin… : c’était tout le personnel de l’hôtel qui nous avait offert ce spectacle. Nous nous sommes rendus à l’évidence que cette population avait reçu des dons du ciel.

Je pense que ce sont des émotions que tu as dû souvent partager ? As-tu un souvenir similaire ?

Pas exactement similaire, mais des bons souvenirs quand même. En Roumanie, on apprend qu’une petite fête aura lieu dans le village d’à côté d’où nous logions. 7km à pieds (le kilomètre étant une unité de longueur variable dans la langue des paysans pochtronnants que nous rencontrions en route…), et nous voilà dans une petite fête, orchestre et danseurs typiquement du Maramureș, musique nasillarde et chants stridents… ça va un moment… Puis le spectacle se termine, tout le monde autour d’une table et de quelques bouteilles, et là ils se mettent à “taper le boeuf”, c’était devenu d’un coup vraiment naturel, pas forcé comme avant. La soirée fût très longue.

Au cours du même voyage, un festival au final peu intéressant dans la partie officielle, mais un vrai plaisir d’écouter les musiciens s’amuser entre les tentes, autour de grands feux de camp.

En Bulgarie, festival de Koprivshtica, qui est un énorme concours entre les troupes du pays, mais une ambiance familiale extra, et dans la montagne, des clairières, des musiciens sous les arbres partout, et ça joue. Le pied !

Côté émotions, au gré de mes balades sur YouTube*, quand je tombe sur un trésor, je suis capable de l’écouter longtemps en boucle, d’en chercher les paroles… et ça finit généralement sur tousauxbalkans.net !

* NDLR : découvrez les vidéos préférées de Sylvain sur cette playlist qui sera complétée progressivement.

Toi-même, de quel(s) instrument(s) joues-tu, et à quelles occasions ?

J’ai commencé par le piano, puis l’orgue (le dimanche à la messe… je sais, ça fait rire, mais c’est intensément formateur de soutenir une chanteuse qui déraille parfois et une assemblée qui essaye de suivre trop lentement).

En 2002 je découvre par hasard l’accordéon. Je suis au chômage, j’ai donc pas mal de temps à tuer… en 2003 j’ai acheté un cymbalum mais c’est trop dur à jouer, j’ai fini par le revendre.

En 2007, je m’initie au kaval, une flûte oblique bulgare, difficile à maîtriser, et depuis ça part en live complet, j’ai un petit côté collectionneur, j’ai donc des instruments dont je ne joue pas, mais que j’aimerai un jour, comme le charango, la balalaïka…

Depuis un an j’essaye de temps en temps de souffler dans une cornemuse, mais répéter dans son appart est assez risqué pour la paix sociale avec les voisins.

Dans mon groupe Malatz’Banda, je joue de l’accordéon, et je chante ! D’autres instruments ne sont pas exclus, mais pour le moment on s’est constitué un répertoire festif, et faut envoyer du lourd. Maintenant on va bosser des trucs plus cool à intercaler au milieu, pour avoir un vrai répertoire de concert.

Pour la musique médiévale, je joue de la flûte à bec, et j’ai acheté une tambura, instrument à cordes de Bulgarie.

Je voudrais que tu nous dises un mot sur ces reconstitutions médiévales. Je suppose que ce sont des occasions de se retrouver entre gais lurons et de festoyer autour d’un généreux banquet ! Comment as-tu découvert ces manifestations ? Sont-elles fréquentes ?

Au Puy-en-Velay, il y a les fêtes Renaissance du Roi de l’Oiseau, chaque année en septembre. Inspirée d’un fait réel à une certaine époque : un concours d’archerie. Aujourd’hui, il y a 20 camps, des tavernes, des musiciens, un immense marché. Un pote m’a fait entrer dans une troupe et effectivement, vécues de l’intérieur, ces festoyades sont vraiment géniales, riches en protéines mais s’éthylotracter point trop ne faut, car nous sommes le spectacle pour les visiteurs. Nous faisons quelques sorties dans le reste de l’année, lorsque nous décrochons un contrat. Notre concept : un camp de voyageurs, qui doivent donc avoir tous les métiers avec eux, de la défense par les hommes d’armes, aux cantinières cuisinières, à l’ânier… sans oublier les musiciens pour briller auprès des marchands et des bourgeois. Plus de détails croustillants sur notre histoire : compains.org.

Je mentionnais dans ta présentation ta participation active et constante au forum Lokanova-Freelang. Qu’est-ce que tu apprécies sur ce forum ?

La sympathie des participants. N’étant pas très linguiste, je réponds peu dans la section Freelang, mais il m’arrive de demander de l’aide, récemment sur le déchiffrage du kazakh écrit en alphabet arabe.

Je blablate beaucoup car il y eut une grande époque des nuits sur le chat IRC, et depuis, je garde contact avec tous mes amis.

Depuis cette époque, nous avons tous grandi, des mariages (non pas moi *soupir*), des enfants (non plus…), des maisons… et donc moins d’occasions, mais ainsi va la vie, et le resto se transforme en occasion plus rare mais intense : ripaille, trempette dans la piscine, ou quelques pas de danse grecque dans le salon. Ainsi, des rencontres plus “discrètes” mais en toute simplicité, comme entre vrais amis.

Il y a donc des rencontres qui sont parfois organisées ? Où cela se passe-t-il ?

Oui, on a organisé des “restos Freelang” (d’ailleurs, à quand le prochain?) car le lokanaute freelanguien, c’est bien connu, aime bien manger, et découvrir des saveurs de terroirs et pays très variés.

Une fois à Toulouse, plusieurs fois à Lyon, et, faut être un peu dérangé pour faire ce déplacement sur une journée : un resto polonais à Paris, nous étions 20. T’as raté un grand moment Beaumont.

Éloignement géographique oblige, mais je le regrette bien ! Le mot de la fin, as-tu un message à transmettre aux visiteurs du site Freelang et aux forumeurs qui ne manqueront pas de lire ton interview ?

La bise, et à bientôt !

Merci Sylvain, et bonne route à toi 🙂

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