Les prix littéraires récompensent la francophonie

Le prix Goncourt, le prix littéraire français le plus prestigieux, a été décerné lundi dernier à l’écrivain franco-afghan Atiq Rahimi pour son roman Syngué Sabour-Pierre de patience, sa première oeuvre en français.

Né en 1962 à Kaboul, en Afghanistan, Atiq Rahimi a appris le français au lycée. Après la guerre avec l’URSS il a émigré au Pakistan puis en France, où il réside aujourd’hui. Il a publié en 2000 Terre et Cendres, un roman en persan dont l’adaptation cinématographique fut récompensée au festival de Cannes de 2004 par le prix “Regard sur l’avenir”.

Syngué Sabour est l’histoire d’un homme grièvement blessé et plongé dans un état végétatif. Son épouse, qui est à ses côtés, lui parle et se libère ainsi de la contrainte sociale et religieuse que les femmes connaissent en Afghanistan. “Syngué Sabour” en persan est aussi le nom donné à une pierre magique, à laquelle on peut confier ses souffrances. Dans le roman c’est l’homme blessé qui joue ce rôle.

“Au début, elle commençait à faire des prières pour ramener son mari à la vie, mais elle commence à parler d’elle-même, de ses souffrances, de ses secrets et petit à petit, elle transforme son mari en cette pierre de patience”, nous dit Atiq Rahimi, qui explique également que la langue française lui a donné un “champ de liberté” pour s’attaquer à “des tabous”.

Le prix Renaudot a été attribué, le même jour, au Guinéen Tierno Monénembo pour Le Roi de Kahel, aux éditions Seuil.

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