La langue russe a une histoire aussi longue que tortueuse, qui fait souvent l’objet de controverses, tant en Russie qu’à l’étranger. En raison de la Guerre Froide, le russe fut très longtemps considéré en Occident comme une langue étrange, mais depuis la chute du Mur de Berlin et la reprise des relations entre la Russie et les pays de l’Ouest, elle est bien plus ouvertement et largement étudiée à l’étranger.
Depuis le 1er décembre 2012, les nouveaux immigrants de travail doivent se soumettre à un examen obligatoire de connaissance de la langue russe. Ce test sera exigé non seulement aux migrants demandant un permis de travail en Russie, mais aussi pour ceux qui y travaillent déjà mais souhaitent prolonger leurs droits.
La politique étrangère russe froisse en ce moment d’autres sensibilités : un Centre Culturel Russe destiné à l’enseignement de la langue russe est en cours de construction à Kaboul en Afghanistan. Or, certains Afghans gardent encore des souvenirs amers de l’invasion russe en Afghanistan, qui a duré plus d’une dizaine d’année. Néanmoins, les temps ont changé et la plupart des Afghans reconnaissent qu’avec le retrait des troupes américaines, la présence russe devient une nécessité. Ils acceptent également l’idée que la Russie d’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec l’Union Soviétique qui fut leur ennemi. Il n’en reste pas moins que pour de nombreux Afghans qui se souviennent de la guerre, la probabilité d’une influence significative de Moscou sur le fonctionnement interne de l’Afghanistan est douloureux.
Par ailleurs, la demande mondiale pour la création de stations de radio russophones ne cesse de croître. Les stations principales tendent manifestement à proposer de moins en moins d’émissions russophones, contribuant indirectement au développement de petites stations indépendantes. Les partisans de ces nouvelles stations soulignent qu’elles aident les descendants d’émigrants russes à garder le contact avec leur langue et leur culture. Par exemple, l’Australie abrite plus de 200 000 Russes.
