Le norvégien, la langue de la créativité ?

Le norvégien a cela d’unique qu’il existe sous deux formes officiellement reconnues : le nynorsk et le bokmàl. Outre le fait qu’elle déconcerte les étudiants qui se tournent vers l’apprentissage de cette langue, cette dualité a un avantage caché. Elle a en effet les mêmes effets sur le développement cérébral que le bilinguisme, et améliore en particulier la créativité. La majorité des Norvégiens écrit en bokmàl, mais comme l’apprentissage du nynorsk est également obligatoire dans les écoles norvégiennes, les élèves tirent les mêmes avantages de cet enseignement que les enfants vivant dans des familles bilingues dans d’autres pays. Certains de ces avantages peuvent sembler étonnants : par exemple, les personnes capables d’écrire le nynorsk lisent également le bokmàl plus rapidement.

Que ceux qui souhaitent apprendre le norvégien mais vivent dans des pays où son enseignement n’est pas répandu se réjouissent : le site Campus Online offre à présent un accès complet à des cours de norvégien en ligne. Il ne s’agit pas simplement d’e-books ou de leçons vidéo préenregistrées, mais d’un véritable précepteur en ligne qui donne des cours et à qui on peut poser des questions en temps réel. Jusqu’à présent, il était très difficile d’apprendre cette langue par correspondance en raison de ses subtilités, très difficile à appréhender sans l’aide d’un enseignant parlant couramment le norvégien. Internet a changé la donne : de nombreux cours de langues sont désormais accessibles même depuis des régions reculées du globe, et les voyageurs peuvent apprivoiser les langues étrangères avant même de partir de chez eux.

Un autre exemple de cette interconnexion des langues au cours de l’ère Internet, est ce film interculturel d’origine chinoise : « Ibsen en une prise ». Créé par le metteur en scène chinois Wang Chong, ce film relate une histoire originale qui tire ses personnages et ses éléments thématiques des pièces d’Ibsen. Les œuvres d’Ibsen sont relativement peu connues en Chine en raison de la barrière des langues, et Chong a décrit son film comme « une introduction aux travaux d’Ibsen ».

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