En Autriche, une association de restaurateurs milite pour la suppression de noms de plats traditionnels à connotation raciste, comme “escalopes tziganes”, “pain nègre”, ou encore “maure en chemise”, des appellations jugées péjoratives à l’encontre de certaines communautés ethniques. En France, la célèbre “tête de nègre” est d’ailleurs officiellement devenue “tête de choco”.
On ne parlera plus non plus de races, ce qui est une bonne chose car il n’y a fondamentalement qu’une seule race humaine. Les députés de gauche ont voté un texte visant à supprimer le mot “race” de neuf codes juridiques et 13 autres lois non codifiées. C’est parfait, à ceci près que tout le monde continue à parler de racisme, à commencer par la loi elle-même, qui stipule que “la République française interdit et condamne le racisme”, et les députés qui l’ont votée, qui assurent que “ce geste symbolique ne suffira pas à effacer le racisme”, que “la suppression de la notion de race ne nuira pas à l’efficacité de la lutte contre le racisme”, ou encore qu’il ne s’agit pas “de créer un quelconque vide juridique qui risquerait d’affaiblir notre arsenal répressif contre les actes racistes”.
Rappelons-nous également de la caricature d’Eva Joly par Patrick Besson dans Le Point (“Fous m’afez élue brézidente te la République vranzaise”), dans laquelle la candidate Europe Ecologie-les Verts de l’époque avait vu une “attaque raciste”. Patrick Besson avait publié une nouvelle chronique intitulée “Mes accents préférés”, dans laquelle il décrivait l’accent thaï comme un “chant d’oiseau”, le serbe “tendre et coupant”, le congolais “abrupt dans sa douceur rêveuse et menacée”.
Enfin, si l’on prend exemple sur Dominique Bertinotti, la ministre déléguée à la Famille du gouvernement Ayrault, on ne dit plus “mariage gay” mais “mariage pour tous”, on ne dit plus “fonder une famille” mais “faire famille”, et on ne parle plus de polygamie mais d'”épouses supplémentaires” !
