Hollande, la nomophobie et deux anniversaires

Le Bescherelle, édité par Hatier depuis 1913, fête ses 100 ans et peut se targuer d’être toujours un best-seller, avec un million d’exemplaires vendus à travers le monde francophone. L’ouvrage des frères Louis-Nicolas et Henri Bescherelle est aujourd’hui concurrencé par de nombreux sites web, mais se décline lui-même en version numérique, avec un null, des applications pour smartphone et un e-book.

Autre anniversaire au sein de la francophonie, les Alliances Françaises, au nombre de 900 dans le monde, fêtent leurs 130 ans d’existence. À cette occasion, François Hollande a évoqué dans un discours le souvenir de son grand-père instituteur, qui lui apprenait chaque jour une page du dictionnaire et “connaissait des mots que personne n’utilisait”. Est-ce pour lui rendre hommage que quelques jours plus tard, en déplacement dans les Balkans, notre président a inventé la république de “Macédonie”, pour parler de la Macédoine ?

Il s’agit cette fois d’un vrai néologisme : la nomophobie serait le mal du siècle. Ne cherchez pas de racine latine ou grecque à ce mot (bien que la nomophobie désigne également la peur excessive des lois – du grec nomos, la loi), car il s’agit ici de la peur d’être séparé de son téléphone portable (‘no mobile phone phobia’). Une étude anglaise datant de 2008 a ainsi révélé que 53 % des utilisateurs de téléphones mobiles (76 % chez les jeunes de 18 à 24 ans) en Grande-Bretagne ont tendance à être anxieux quand leur téléphone est perdu, à court de batterie ou de crédit, ou qu’ils n’ont aucune couverture réseau. La principale raison serait le besoin de garder le contact avec la famille et les amis.

Et vous, chère lectrice ou cher lecteur, êtes-vous nomophobe ?

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