Petite revue de presse

Quelques articles en rapport avec les langues ou le voyage ont retenu notre attention ces derniers jours.

A New York, la librairie française va fermer ses portes, après 73 ans d’existence. En cause : les livres français qui ne se vendent plus, et un bail commercial qui augmente. C’est la fin d’une époque, et le propriétaire évoque avec nostalgie des années 60 : “La langue française était à la mode, nous avions 50 salariés, nous importions deux tonnes de livres par semaine, qui arrivaient avec la Compagnie générale transatlantique, à bord de paquebots comme le France”, raconte Emmanuel Molho. “C’était un salon autant qu’une boutique: les clients étaient des Américains francophiles, des Sud-Américains francophones de passage, ils restaient pour bavarder, à l’époque on commandait 3.000 exemplaires au moins du dernier Prix Goncourt, aujourd’hui quelques dizaines tout au plus”, se souvient-il.

Aux Etats-Unis toujours, on apprend qu’une octogénaire a réussi à faire fuir un cambrioleur qui s’était introduit chez elle en lui empoignant les parties génitales. On ne sait pas comment la femme s’appelle, mais le cambrioleur, qui avait déjà condamné pour attentat à la pudeur, s’appelle Michael Gordon Dick. Quel rapport avec les langues ? Eh bien si vous avez quelques notions d’argot américain, vous remarquerez que le malfaiteur est plutôt bien nommé !

En Turquie, saluons la naissance d’une première chaîne gouvernementale en langue kurde. C’est une révolution dans le paysage audiovisuel turc. “L’objectif principal est de refléter la diversité culturelle de la Turquie”, annonce la chaîne, répondant ainsi à une exigence d’ouverture réclamée de longue date par l’Union européenne. Mais l’objectif est également de contrer l’influence des chaînes satellitaires comme la très populaire Roj TV qui émet depuis le Danemark et qui est accusée de servir de porte-voix à la rébellion armée du PKK. La nouvelle chaîne diffusera, sans sous-titres, des films, des documentaires, des séries et des émissions musicales. La Turquie compte environ 12 millions de Kurdes, soit un habitant sur six.

Nous avions déjà évoqué un incident au cours duquel des Irakiens avaient été débarqués d’un avion d’American Airlines parce qu’ils parlaient arabe entre eux. Cette fois ce sont des musulmans, hommes barbus et femmes voilées, qui ont été débarqués d’un vol d’AirTran après avoir échangé des commentaires sur la place des réacteurs. L’un d’eux aurait dit “Les réacteurs sont juste à droite de mon hublot” et deux autres passagers auraient rapporté à l’équipage ces propos “suspects”. L’un des passagers débarqués envisage maintenant d’engager des poursuites contre la compagnie. C’est exactement ce qu’a fait Raed Jarrar, à qui on avait demandé de cacher un tee-shirt où il était inscrit, en anglais et en arabe, “nous ne nous tairons pas”. Le personnel de sécurité avait considéré que “l’inscription en arabe pouvait rendre mal à l’aise certains passagers”. Raed Jarrar vient de gagner son procès et la coquette somme de $US 240,000 en guise de dédommagement.

Pour éviter ce genre de désagrément, nous vous suggérons de dormir en avion, mais sans quitter le plancher des vaches. C’est possible à l’aéroport d’Arlanda, près de Stockholm, où un Boeing 747 a été reconverti en hôtel. Le Jumbo Hostel, c’est son nom, dispose de 25 chambres et ouvrira le 15 janvier. Il vous en coûtera tout de même 123 euros pour une chambre de six mètres carré avec une couchette, un compartiment à bagages au-dessus du lit et une télévision à écran plat qui diffuse aussi bien des divertissements que des informations sur les vols.

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