Quand la lingua corsa se défend

Alors que l’Union Européenne prône officiellement le multilinguisme et ambitionne de “protéger et promouvoir l’enseignement et l’apprentissage des langues minoritaires”, les défenseurs de la langue corse entendent bien prendre l’Europe au mot et ne pas se laisser faire.

C’est tout d’abord un élève qui s’est fait rappeler à l’ordre pour avoir répondu à l’appel en corse (“sò quì”, je suis ici). L’incident a pris une ampleur disproportionnée, les élèves revendiquant leur attachement à la langue corse et appelant au départ de l’enseignant, soutenu quant à lui par l’Education Nationale.

Plus grave, la session 2019 du concours de l’agrégation des langues de France, option corse a été annulée par le ministère de l’Education nationale. L’Université de Corse exprime son inquiétude quant aux perspectives de carrière des quelques 120 enseignants certifiés, et le Conseil Exécutif de Corse, lui, ne décolère pas. Le rectorat se défend en affirmant qu’il n’a jamais été question d’ouvrir un poste par an dans l’Académie de Corse, et “qu’il était convenu dès la création du concours langue de France en 2016 qu’il y aurait une rotation entre les différentes langues régionales.” Un système cependant considéré comme insuffisant.

Si le corse vous intéresse, ne manquez pas la série Danse des mots de RFI, notamment l’épisode consacré à l’historique de la langue corse et à sa situation actuelle. Pour vous initier au corse le dictionnaire corse-français de Freelang sera un compagnon utile, notre lexique est encore assez modeste mais il ne demande qu’à être enrichi !

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