Revue de presse : flash mob, bactéries et embolies

Le magazine britannique The Lancet a publié une étude sur les incidents de santé à bord des avions. Avec près de deux milliards de passagers transportés par an et des vols pouvant aller jusqu’à 18 ou 20 heures, les incidents de santé sont courants, particulièrement chez les personnes âgées ou les personnes souffrant de problèmes cardiaques, pulmonaires ou circulatoires. L’étude rappelle qu’il est déconseillé aux femmes enceintes de prendre trop souvent l’avion, et qu’après une opération importante il faut attendre une quinzaine de jours avant d’embarquer. Les vols de longue durée multiplient également les risques de thrombo-embolies veineuses, aggravées en cas de déshydratation et si l’on ne bouge pas. En avion il faut donc boire (de l’eau !), se déplacer régulièrement (même si on est bloqué près d’un hublot) et ne pas respirer trop près de son voisin car l’espace confiné augmente aussi les risques de contagion.

L’étude des migrations humaines se heurte encore à de nombreuses énigmes, comme la question polynésienne. Une équipe de chercheurs a eu l’idée de s’attacher à l’étude d’une bactérie vivant dans l’estomac de l’homme afin de dater la séparation de populations. Ils en sont arrivés à la conclusion que le peuplement du Pacifique se serait fait lors de deux vagues migratoires successives, la première venant du sud-est asiatique il y a environ 30 000 ans, à destination de la Nouvelle-Guinée et de l’Australie, et la deuxième vague venant Taïwan il y a 5 000 ans, à destination de la Polynésie. Une autre équipe de chercheurs est parvenu à la même conclusion, mais en étudiant les langues à la place des bactéries. C’est effectivement en comparant les mots de 400 langues régionales qu’ils ont pu établir le degré de parenté de chaque dialecte et, à partir de là, l’origine et la date de sédentarisation des migrants parlant ces langues.

C’est ce qu’on appelle un (ou une ?) flash mob : hier à midi pile une centaine de personnes se sont retrouvées place Saint-Michel à Paris et se sont mis à lire à haute voix pendant cinq minutes. Une manifestation originale, qui s’inscrit dans le mouvement de protestation des enseignants-chercheurs contre les réformes du gouvernement. Pendant cinq minutes, on a donc pu entendre des extraits de Baudelaire, Aragon ou Garcia Lorca. Un flash mob, nous dit Wikipedia, c’est une convergence rapide d’individus sans lien préalable, suivi d’une disparition tout aussi rapide. Le premier flash mob français a eu lieu à Paris le 28 août 2003. Une centaine de personnes se sont retrouvées dans le hall du musée du Louvre, ont marché rapidement en parlant au téléphone. Elles se sont immobilisées soudainement, ont applaudi quelque chose en l’air puis se sont dispersées. Un flash mob où tout le monde se retrouverait pour célébrer la diversité des langues, voilà une nouvelle idée de projet pour Freelang !

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