Petite revue de presse

La diffusion de la langue et de la culture française à l’étranger fait les frais de la crise, avec une baisse moyenne des crédits de 20%. Ce sont les centres culturels et instituts français (148 établissements à travers le monde) qui sont le plus visés, et qui vont donc devoir trouver davantage de ressources propres. Sur le terrain la coupe est inégale, les “pays en crise” (Irak, Afghanistan, Palestine) ont été épargnés et un nouveau centre ouvrira même à Erbil, au Kurdistan, à la demande de Bernard Kouchner. Ailleurs, on note -12 à -14% au Maghreb, -15% en Chine, en Inde, en Allemagne ou en Ukraine, -23% au Chili, en Ethiopie, aux Philippines ou au Kenya, et -30% à Cuba ou dans plusieurs républiques d’Asie centrale. Pendant ce temps nos voisins anglais, allemands et espagnols ne semblent pas connaître la crise : les crédits du British Council augmentent de 5,5%, ceux du Goethe Institut de 7,5%, et les budgets des centres Cervantes ont explosé (+66%).

Le breton lui aussi se bat, et lorsque La Poste annonce que les adresses en breton vont devoir être francisées, c’est toute la Bretagne qui monte au créneau et La Poste qui doit faire marche arrière. La raison invoquée au départ était que les apostrophes perturbaient la lecture optique, et que les rues sans noms allaient devoir être baptisées, et de préférence en français. Aujourd’hui La Poste assure que ses machines “ultraperformantes” peuvent lire toutes les adresses, fussent-elles à consonnance bretonne.

Le nouveau 4×4 de Renault s’appelle le Koleos, un nom qui n’est pas sans rappeler “coleus” en latin, qui signifie testicule. L’étymologie n’est pas directe mais l’appel du buzz était trop fort, et les jeux de mots paillards se sont multipliés sur les blogs ces derniers jours : Un 4×4 à la portée de toutes les bourses, Un Koleos dans le potage, et j’en passe. Les marketters de chez Renault ont-ils commis une bourde ? Eh bien oui, car qu’il vienne de coleus ou non, le mot koleos signifie en fait gaine, étui… et même vagin en grec moderne ! Une voiture plus féminine qu’il n’y paraît, donc.

2 Comments on “Petite revue de presse”

  1. Ou l’on voit la limite des générateurs de noms à partir de sons à la mode… Il y a pourtant eu des précédents de voitures à noms importables dans certains pays, c’est bizarre qu’une entreprise internationale ne se préoccupe pas plus de ce critère !

  2. L’accent sur le premier u était volontairement omis, c’est pour les machines de la Poste 😉

    Non, je corrige : où l’on voit…

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