Une question de wording

Un article savoureux de Capital nous plonge dans le vocabulaire “corporate”, à savoir les anglicismes et autres termes crispants utilisés dans le monde de l’entreprise. Ainsi, un kick-off metting avec ma N+1 me permettra sans doute de trouver un wording sexy pour ma prez!

Mais rassurons-nous, le vocabulaire français s’exporte également bien outre-Atlantique. Merriam Webster, l’éditeur de dictionnaires, indique que deux mots français, “touché” et “bigot”, font partie des dix mots qui ont été le plus recherchés en 2012. Aux Etats-Unis, “touché” est utilisé pour admettre le succès d’un coup porté par un adversaire, ou par extension la pertinence d’un argument. “Bigot” a été emprunté il y a longtemps et a le même sens qu’en français. Sa popularité s’explique par les débats portant sur le mariage homosexuel durant la campagne présidentielle de 2012 aux USA.

L’intervention d’une langue étrangère dans le processus de décision peut conduire à une décision plus rationnelle. C’est en résumé ce que nous dit cet article d’Atlantico qui se penche sur des sondages et des études selon lesquels la langue utilisée pour poser un problème conduirait à des choix de réponses différents. Mais le choix des mots dans une même langue est tout aussi important, ainsi les mêmes personnes ne répondent pas de la même manière à une question portant sur les homosexuels si l’on remplace ce terme par “hommes gays et lesbiennes”. Eh oui, tout est une question de wording !

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